jeudi 7 février 2013

making-off

Aujourd'hui un post long et plutôt pas fun mais que je trouve intéressant.
J'ai récemment reçu pour consigne d'illustrer une phrase provenant d'un livre inexistant. Pour ce faire, j'ai dans un premier temps dû imaginer le synopsis hypothétique de ce livre puis illustrer l'action de cette phrase à partir du contexte que j'ai imaginé.
Voici donc le déroulement typique d'un travail demandé, les étapes, les croquis, les trucs pas drôles, moches et raté de mon carnet de recherche. J'ai pensé que ça pourrait être édifiant, enjoy !

Synopsis : 
"Serge est psychiatre. Il soigne de nombreux patients et utilise l'art du dessin en guise de thérapie. Depuis de nombreuses années, il reçoit André, un artiste maudit bipolaire à tendance instable. Durant son traitement, André a réalisé de nombreux portraits que collectionne Serge avec une fascination malsaine pour leur caractère lugubre et dérangeant. Il les expose dans son appartement où il peut les admirer à ses heures perdues. 
Un jour, André ne vient pas à sa consultation. Serge sait qu'il s'agit d'un être très perturbé et s'enquit de prendre de ses nouvelles. Sa femme décroche et dans une hystérie incompréhensible lui explique que son mari s'est fait arrêter le matin même et raccroche.
Ce soir là, Serge a du mal à dormir, il ne se sent pas tranquille et traîne dans son studio cossu. Alors qu'il tente de se distraire par une lecture freudienne, on frappe à la porte. Il a horreur d'être dérangé et  le fait savoir. il ne va pas ouvrir. On toque à nouveau. Il va voir : personne. Excédé, il se replonge dans son ouvrage quand sa porte résonne une trousième fois. Serge se rue sur elle et l'ouvre sur un palier désert. Que se passe-t-il ? Et s'il était psychotique ? Paranoïaque ? Schyzophrène ? (confronté à la folie depuis l'aube de sa carrière, un psychiatre est un être fragile et fort soucieux de sa propre santé mentale).
Soit. 
Il va allumer sa télévision et songer à autre chose devant des programmes stromboscopiques subliminaux et abrutissants. L'écran s'allume. Sur André. 
André dégénéré. André fou. 
André est partout, sur toutes les chaînes. Serge est abassourdi. André est un criminel. André s'est fait arrêter. Pour meurtre. Pour meutres.
Ses victimes défilent à l'écran. 
Serge se glace dans un effroi figé. 
Il les connait, toutes. Elles sont là, tout autour de lui. Elles décorent son appartement. Des colocataires d'outre-tombe.
 Elles sont ses victimes. Victimes de son incapacité et de son inaction face à un malade qu'il aurait pu soigner.
Soudain la porte retentit. Elle grogne, tremble, hurle contre Serge. Elle hurle à l'unisson les plaintes de toutes ces âmes égarées dans un appartement banlieusard de 45 mètres carrés. 
Serge va payer. Il le sait, il l'attend, il ne peut aller nulle part. Silence sourd comme avant une tempête.

Son coeur battait très fort, il était certain d'avoir vu le bouton de la porte tourner."



Prise de notes illustrée, idées
Recherche de personnage (Serge)

Précision du personnage
Recherche sur les victimes
Recherche de composition
Recherche de décor 
Recherche de couleurs


Voilà ! Merci d'avoir lu si c'est votre cas, sinon je vous urine dessus.
Non bien sûr, c'était de l'humour.
Je vous poste l'illu finie lorsque ça sera le cas, puisque comme je vous l'ai déjà dit, c'est un travail en cours.
Bonne soirée à tous !



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